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processus de gestion des urgences et des crises

II.1.Prévention


La prévention est la phase initiale du processus de gestion des urgences et des crises et doit être mise en place avant la survenue d’une crise. Elle a pour objectif d’amener le risque de crise à un seuil acceptable et, quand cela est possible, d’éviter que la crise ne se produise effectivement elle s’agit d’actions continues visant à réduire ou éliminer le risque pour les personnes, les biens et l’environnement sur le long-terme et elle regroupe les activités
proactives, mises en place par les organisations pour analyser et évaluer les niveaux de risque et de menace d’un territoire. Sur la base de ces études, des scenarios sur les accidents et crises
potentiels sont établis afin de mettre en place des mesures de prévention des risques.

 II.2.Préparation


Ce terme désigne les actions prises pour se préparer à intervenir efficacement lors d'une crise ou d'une urgence et à atténuer leur impact sur les populations vulnérables. Elles consistent notamment à développer des différents types de plans de réponse à l’urgence et les mettre à l’essai. Il s’agit par exemple des plans internes  l’intervention « PII », d’assistance mutuelle (PAM), d’intervention médicale (PIM) ou de sûreté (terrorisme et autres actes de malveillance). Sur la base des analyses de risques, les organisations vont alors planifier les ressources humaines et matérielles permettant de répondre aux scenarios établis, déterminer les moyens de communication, définir un réseau de structures de réponse supportant la coordination des acteurs, et pour cela tout un ensemble de plans est rédigé afin d’aider les décideurs au moment venu. Ils contiennent les différents scenarios de crises, des annuaires recensant les divers acteurs, la composition des cellules de crise, les rôles et les objectifs de chacun.
Cette phase de planification est également l’occasion de préparer les organisations, au travers des exercices de simulation et les formations des équipes d’intervention, afin d’assurer la disponibilité, la rapidité de mobilisation et de déploiement des ressources nécessaires pour gérer les urgences potentielles, définies en amont dans les scenarios de risques en appliquant des plans exposés précédemment.
 Développement des plans de réponse à l’urgence
La réalisation d’un plan de réponse à l’urgence est souvent conduite comme un projet de grande ampleur. Plusieurs guides à l’attention des comités de planification ont été édités par des autorités nationales de plusieurs pays [DDSC, 1985; FEMA, 1996; U.S. NRT, 2001; FEMA, 2003; EMA, 2004; DDSC 2006 ; DDSC, 2007 ; FEMA, 2009; MIPMEPI et MICL, 2010], mais aussi par des organismes d’envergure nationale ou internationale Ils préconisent une procédure générale à suivre afin de mettre en place un plan de réponse à l’urgence.


         a)   Créer l’équipe de planification :

 Un plan de réponse à l’urgence est développé en équipe. La formation d’une équipe de planification permet aux différents acteurs de bien définir leurs rôles dans le dispositif de gestion des risques.
b) Appréhender la situation : Cette étape constitue la partie analytique du processus de résolution de problèmes et de prise de décision. La première partie est la recherche des informations pertinentes sur les risques envisagés. Les membres du comité de planification fournissent les premiers renseignements dans cette étape. Les études de danger constituent la source d’informations indispensable pour le développement du plan. La deuxième partie est l’analyse des informations, afin de produire les faits et hypothèses qui seront utilisées afin de définir les besoins opérationnels.

c) Définir les objectifs :


 En utilisant les informations disponibles à partir de l’étape précédente, des scénarios d’accidents sont développés. Le développement des scénarios permet de définir les besoins opérationnels qui déterminent les actions à effectuer et les ressources nécessaires pour ceci. Les opérations de gestion d’une catastrophe ont trois objectifs principaux : sauver et protéger les personnes, protéger les biens, et protéger l’environnement. La protection de la vie humaine est la priorité principale des opérations d’urgence après toute catastrophe. Pour atteindre ces 3 objectifs, des activités opérationnelles conséquentes doivent être entreprises immédiatement après la survenue de l’événement [McEntire, 2005 ; FEMA, 2009]. Les besoins opérationnels qui en résultent sont classés en besoins créés par l’incident et ceux induits par la gestion de l’incident. Les besoins créés par l’incident sont ceux qui résultent directement du phénomène dangereux. Ils se
manifestent pendant ou immédiatement après la survenue de l’incident.

d) Développer le plan : 


A ce stade, des solutions potentielles pour atteindre les objectifs définis pendant l’étape précédente sont recherchées. La méthode hybride de planification est utilisée pour illustrer l’évolution du scénario à travers le temps et identifier des points de décision critiques, les tâches opérationnelles, les ressources nécessaires pour les accomplir et les besoins en information.

e) Rédiger et approuver le plan


Une fois l’idée opérationnelle mise en place, les résultats du travail sont transformés en un plan écrit. Le document doit être succinct et simple, afin d’être facilement appréhendé par tous les acteurs impliqués. Un document est diffusé aux organisations ayant des responsabilités dans la mise en œuvre du plan afin d’avoir leur retour et approbation. Une fois les commentaires reçus, le document final est arrêté par les Elus ou le représentant de l’Etat, selon les modalités réglementaires. Des copies du document sont
diffusées aux acteurs concernés, et une liste des copies est maintenue afin d’assurer la diffusion des mises à jour.

f) Exécuter et mettre à jour le plan


Outre la mise en œuvre du plan en cas d’accident réel, les exercices de simulation permettent aussi d’évaluer l’efficacité du plan. De plus, ils sont un moyen de formation des acteurs en gestion de crise et aux modalités du plan, mais permettent aussi d’identifier les défaillances dans la mise en œuvre du plan et d’arriver aux modifications nécessaires. Outre les modifications grâce au retour d’expérience ( rapport des exercices de simulation et des accidents réels), des mises à jour du plan sont également nécessaires suite à des changements importants de la situation, ou lorsque la réglementation en vigueur l’impose.

 II.3.Intervention

La phase de la réponse opérationnelle commence par l’activation des plans de réponse à l’urgence suivant la survenue d’un événement dangereux. Elle englobe toutes les actions effectuées (intervention, sauvetage et évacuation) afin de s'occuper des conséquences d'une crise ou d'une urgence, mettre les personnes en sécurité, protéger les biens et limiter les effets de l’événement sur l’environnement. Cette réponse revêt différentes formes en fonction de la localité, de la durée et de la gravité des conséquences.

 II.4. Rétablissement

Le retour à la normale est mise en œuvre progressivement après la déclaration de la fin de l’urgence ou de la crise, par minimiser leur effets, limiter les impacts sur l’environnement et la population locale, évaluer et tirer des leçons de l'expérience. À plus long terme, l’objectif est de ramener les systèmes à la normale, qu’il s’agisse d’environnement, d’économie, de la reconstruction des établissements ou autres.

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